Fratelli d’Italia : les Borel
Découvrez la famille Borel, intimement liée à la Juventus durant la première partie du XXe siècle et impliquée dans le premier titre de l’Italie à la Coupe du monde.
Après les Cevenini et les Sentimenti, place aux Borel. Si ses membres sont moins nombreux, leur importance historique est majeure.
Ernesto Borel, le précurseur
Il y a d’abord Ernesto, le père. De lui, on sait relativement peu de choses. Né en 1889 à Turin, il intègre la réserve de la Juventus puis l’équipe A autour de 1906. Ernesto Borel est buteur et la légende veut qu’il ne manqua jamais un pénalty. Ses faits d’armes réels sont nombreux.
- En 1907, il est le premier joueur bianconero à inscrire un but dans le Derby della Mole contre le Torino
- En 1909, il s’offre un doublé pour la première victoire de l’histoire de la Juve face au Torino (3-1)
- En 1909 encore, il inscrit les deux buts de la Vieille Dame lors du premier Derby d’Italie de l’histoire (victoire 2-0 contre l’Inter Milan).
Si « Papa » Borel prend sa retraite en 1921 après notamment une deuxième partie de carrière à Cannes, il laisse durablement son empreinte sur le football italien grâce à sa descendance.
Aldo, Borel I
Oui, en Italie, la mode est aux chiffres romains pour désigner les joueurs d’une même famille. Le parcours d’Aldo est le plus modeste de cette lignée Borel de trois footballeurs, mais reste respectable.
Le fils aîné d’Ernesto passe deux saisons au Torino, où il commence à jouer dans l’équipe A dès ses 17 ans. Il vadrouille ensuite entre Casale, la Fiorentina, Palerme, Novara ou encore Savona. Mais le moment le plus marquant de sa carrière se situe lors de ses trois saisons passées à la Juventus, entre 1935 et 1938.
Au sein de la Vecchia Signora, Aldo Borel remporte la Coupe d’Italie 1938 en compagnie de son frère, Felice. Un bel accomplissement, quelques années avant de prendre sa retraite et de se reconvertir dans les jouets pour enfants, avec l’ouverture d’un magasin sur une grande place de Turin.
Felice Borel, la star de la famille
C’est donc Borel II qui remporte les honneurs. De deux ans plus jeune qu’Aldo, il finit sa carrière avec, au palmarès : la première Coupe du monde (1934) remportée par l’Italie, trois Scudetti avec la Juventus et la Coupe d’Italie 1938 gagnée aux côtés de son frère, toujours chez la Vieille Dame, et deux titres de meilleur buteur de Serie A (28 pions en 1932-1933, 31 en 1933-1934).
« Farfallino » Borel, ou petit papillon, pour son style d’attaquant tout en finesse et fragile, ne joue que trois matches avec la Squadra Azzurra durant l’ensemble de sa carrière. Pourtant, son importance à la Juve est indéniable. En 2022, Felice Borel reste le sixième meilleur buteur de l’histoire du club, avec 158 buts au compteur.
Sa carrière ne s’arrête pas chez les Juventini. Borel II évolue une saison au Torino, à l’Alessandria et à Naples, en Serie B. Entraîneur-joueur en fin de carrière, c’est lui qui convainc la Juventus de signer le très prometteur Giampiero Boniperti, 16 ans, et future légende absolue du club.
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Photo Juventus
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