C1/C3/C4 : quelles chances pour les clubs italiens ?

C1/C3/C4 : quelles chances pour les clubs italiens ?

15 février 2022 0 Par Nicolas Basse

La Ligue des champions, l’Europa League et la Conference League font leur retour pour 2021-22. Six clubs de Serie A sont encore en lice, avec des chances diverses. On fait le point.


Ligue des champions


Favori mais…

Opposée à Villarreal en huitièmes de finale avec un retour à Turin, la Vieille Dame semble en balance favorable pour atteindre les quarts. Surfant sur une bonne série de résultats, revenue à neuf points de la tête en championnat et pouvant s’appuyer sur l’addition de Dusan Vlahovic et Denis Zakaria à son groupe, elle affrontera le vainqueur de l’Europa League 2020-21. François Miguel Boudet de Furia Liga tempère sur le septième en Espagne : « Ils ont fait un début de saison décevant et sont très diminués sur le front offensif. Paco Alcacer et Gerard Moreno enchaînent les blessures. »

Néanmoins, « Ce n’est pas flamboyant mais ça tourne bien, notamment le côté gauche avec Alberto Moreno, une des révélations de la saison, et Danjuma devant, qui revient de blessure et peut faire des choses assez folles. Collectivement, c’est du Emery, donc très équilibré et ça bosse beaucoup à la récupération, la Juve devra se méfier. » À Allegri de montrer qu’il a les armes pour passer cette épreuve, avant de tomber forcément sur du très lourd au tour suivant.

Matches les 22 février et 13 mars.


Outsider

L’Inter Milan de Simone Inzaghi aura une opposition plus relevée en huitièmes avec Liverpool, champion d’Europe 2019. L’armada de Klopp avec Salah, Mané, Fabinho, TAA and co, bien plus expérimentée que les nerazzurri dans les joutes européennes ces dernières années, part largement favorite. Joel Sanderson-Murray, journaliste chez OneFootball et spécialiste des Reds, abonde : « La presse anglaise voit Liverpool se qualifier sans trop de problèmes. L’Inter est vue moins forte qu’à l’époque de Conte, même si elle est respectée. »

La marche parait haute mais pas impossible à franchir pour l’Inter. Sortie sérieusement de son groupe composé du Real, du Shakhtar et de la surprise Sheriff Tiraspol, l’équipe affiche un équilibre impressionnant avec des hommes forts à toutes les lignes. C’est le moment pour Dzeko, Barella, Brozovic, Skriniar, Lautaro et autres de créer l’exploit, tout comme pour Inzaghi de frapper fort une première fois dans la compétition reine. Une nouvelle épopée de l’Inter Milan, 12 ans après le sacre de 2010 ?

Matches les 16 février et 8 mars.


Europa League


Favori

Des trois équipes italiennes engagées en barrages pour les huitièmes de finale, seule l’Atalanta part légèrement devant. En face ? L’Olympiakos, toujours difficile à manoeuvre sur la scène continentale et sorti d’une poule avec l’Eintracht, le Fenerbahce et Anvers. Martial Debeaux, spécialiste du foot grec pour Footballski, évoque les points forts du club du Pirée : « La confiance des résultats sur la scène grecque et une certaine stabilité, puisque le coach Pedro Martins est en place depuis 2018. L’expérience du club mais aussi des joueurs (Manolas, Sokratis, Valbuena) peut compter. »

Pour autant, la Dea fait figure de favorite : « L’Atalanta est une super équipe, avec un style de jeu bien défini et qui peut faire très mal à l’Olympiakos, décevant dans le jeu cette saison. Ensuite, cette saison est assez laborieuse avec une élimination en LDC cet été face à Ludogorets, et des prestations assez indigestes en championnat, où c’est plutôt la supériorité individuelle qui fait la différence plutôt que le collectif. Reste à voir le retour de quelques joueurs (Aguibou Camara et Pape Cissé notamment) de la CAN. Un ‘coup’ reste possible mais il va falloir sacrément hausser le niveau de jeu. »


C’est compliqué

Tirer Porto en Coupe d’Europe n’est jamais un plaisir. Des talents, une équipe qui domine son championnat, une expérience forte en C1 et C3… Et c’est la Lazio qui va s’y coller. L’équipe de Sarri, qui reste sur quatre matches sans défaite en championnat mais digère aussi une lourde élimination en Coupe d’Italie (4-0 vs Milan), affiche la deuxième meilleure attaque de Serie A avec ses Immobile, Luis Alberto, Sergej, Pedro et autres Zaccagni.

Ca tombe bien, en face s’avance la deuxième meilleure défense du Portugal, troisième de son groupe de Ligue des champions devant un certain AC Milan. Trivela, référence du foot portugais, dévoile la tendance au Portugal : « L’opinion publique est plutôt confiante. Porto réalise une saison vraiment remarquable, avec une série de 16 victoires consécutives en championnat qui vient de tomber. Le seul léger hic est la perte de Luis Diaz (vendu 45 millions à Liverpool en janvier), tant il a été bon et décisif en première partie de saison. Il y a de la confiance et la presse tourne sur le coach Sérgio Conceição, qui a joué pour les deux clubs. Mais mine de rien, Porto a la pression. Ce passage en Europa League est vu comme une belle opportunité de remporter un nouveau trophée européen. » Un gros défi pour Maurizio Sarri, en somme.


Le choc

Quand le Barça a été piteusement éliminé de LDC et a tiré le Napoli en barrages de C3, tout le monde voyait l’équipe de Spalletti favorite. En quelques semaines, la tendance s’est (malheureusement) inversée. Xavi a pris les commandes et redresse doucement la barre. François Miguel Boudet, encore : « Il y a plusieurs joueurs peu expérimentés, Xavi est encore en train d’essayer des choses, Torres en faux neuf n’est pas forcément convaincant, la défense va poser question avec Eric Garcia qui est nul, Araujo un peu blessé, Lenglet qui va peut-être jouer, une pression qui est là, mais… »

Mais les Blaugranas ont des motifs d’espoir : « Ils font un super match contre l’Atlético et un bon contre l’Espanyol encore. Adama Traoré est une super recrue, Alba est en forme, Gavi et Pedri sont de retour. Et cette Europa League peut être un gros objectif pour la deuxième partie de saison des Culés. » Malgré les gros troubles récents, le Barça reste un obstacle de taille pour Naples. Koulibaly, Ruiz, Zielinski, Insigne ou encore Osimhen seront-ils à la hauteur de l’événement ?

Tous les matches d’EL les 17 et 24 février.


Conference League


Rendez-vous en mars

L’AS Roma, première de son groupe d’ECL, est exemptée des barrages qui commencent cette semaine, auxquels participent l’OM, Leicester ou encore le Celtic. L’équipe de Mourinho fait partie des favoris et attendre le tirage fin février pour connaître son adversaire en huitièmes de finale.

La nouvelle compétition de l’UEFA pourrait permettre à la Louve, actuellement septième de Serie A, de donner un goût excitant à sa fin de saison.


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