Finalissima 2022 : Argentine-Italie, l’histoire (ep.2)
La CONMEBOL et l’UEFA ont créé une nouvelle compétition, et l’Argentine, vainqueure de la Copa América, sera opposée à l’Italie, vainqueure de l’Euro, le 1er juin. Deuxième partie sur les matches ayant opposé les deux pays, après les débuts à lire sur Lucarne Opposée.
Quinze matches, dont seulement cinq en compétition officielle et toutes en Coupe du monde : les rencontres entre l’Italie et l’Argentine ne sont pas nombreuses mais auront eu un énorme impact. Place aux trois plus « récentes », entre 1982 et 1990.
Pour lire le début de l’histoire sur Lucarne Opposée, c’est ici.
1982, en route vers le titre
Victorieuse de l’Albiceleste au premier tour en 1978, la Nazionale remet ça au mondial suivant, mais cette fois-ci au deuxième tour contre le tenant du titre. Au premier tour, les hommes de Bearzot se qualifient in extremis avec trois matches nul, tandis que Maradona and co remportent deux de leurs trois rencontres initiales.
Les deux équipes se retrouvent dans le groupe de la mort, avec le Brésil, pour la deuxième phase. Seule une équipe sortira, direction les demies. D’entrée, les Azzurri s’imposent 2-1 face aux coéquipiers de Passarella, avec des buts de Tardelli et Cabrini. C’est un gros coup dur pour la sélection de César Luis Menotti, considérée comme une des favorites pour la victoire finale.
Maradona, alors âgé de 21 ans, verra son équipe s’incliner également face au Brésil, alors que l’Italie ira jusqu’au titre, notamment portée par un Paolo Rossi en état de grâce.
1986, l’Argentine se place
Quatre ans plus tard, Bearzot est toujours à la tête de l’Italie. Mais c’est désormais Carlos Bilardo qui mène l’Albiceleste. Les deux nations se retrouvent d’entrée dans le groupe A, dans une situation inversée : l’Italie a succédé à l’Argentine sur le trône mondial. Championne en titre, la Squadra Azzurra se complique la tâche avec un nul contre la Bulgarie, et le deuxième match du groupe contre l’Argentine s’avère déterminant.
Si Altobelli ouvre le score à la 6e sur pénalty, Diego Armando Maradona n’est plus un jeune espoir. À 25 ans, il prend de vitesse le capitaine Gaetano Scirea et égalise à la demi-heure de jeu. 1-1, le score en restera là.
Grâce à ce nul puis une victoire contre la Bulgarie, l’Albiceleste s’assure la première place du groupe et s’épargne le « mauvais » côté du tableau final. Pendant que l’Italie tombera en huitième face à la France, l’Argentine évite les Bleus, le Brésil ou encore l’Allemagne de l’Ouest et se défait de l’Uruguay, de l’Angleterre et de la Belgique pour atteindre la finale, et le titre. Un parcours moins ardu permis par le point chipé face à la Squadra Azzurra. Et le sacre pour la bande à Maradona, Valdano, Brown, Burrachaga ou encore Ruggeri.
1990, Maradona punit l’Italie à domicile
Nouvelle Coupe du monde, et nouvelle confrontation entre ces deux pays à l’histoire si mêlée. Et cette fois-ci, l’événement a lieu en Italie. Les Azzurri se qualifient facilement pour les huitièmes, ce qui n’est pas le cas pour l’Argentine de Bilardo, repêchée parmi les meilleurs troisièmes. Revigorée par le fait d’avoir frôlé l’élimination, l’Albiceleste écarte le Brésil puis la Yougoslavie, grâce à Caniggia et une solidité défensive impressionnante, incarnée par le jeune Sensini.
En demies, l’Argentine doit affronter l’Italie à Naples, terre où Maradona est devenu un semi-dieu. Jusque-là huée partout dans la Botte, l’Argentine se voit « respectée » au San Paolo. Qui est tiraillé entre l’admiration des dribbles de Diego Maradona et le soutien au pays. La rencontre se termine aux tir-au-but, puisque Caniggia et Schillaci ont porté le score à 1-1. Donadoni et Serena manquent leur tentative, tandis que… Maradona réussit le dernier TAB argentin.
Une qualification en finale pour l’Argentine, qui brise le rêve de l’Italie de remporter un titre à la maison. Malheureusement pour l’équipe de Bilardo, l’Albiceleste sera vaincue en finale par une Allemagne de l’Ouest… aux forts accents de Serie A. Brehme, seul buteur de la rencontre, évolue à l’Inter Milan, tout comme le capitaine Matthaus et Klinsmann, tandis que Berthold et Völler sont à la Roma. Depuis cette rencontre de 1990, l’Italie et l’Argentine ne se sont plus croisées en Coupe du monde. Et ce ne sera pas le cas en 2022, puisque les Azzurri ne sont pas qualifiés.
À lire aussi :
- Rome et la folie des radios foot
- Ce club chilien fondé par des Italiens
- Comment juger un défenseur avec des stats ?
Photo Icon Sport
[…] frère, bien qu’honorable : 18 sélections, une participation à l’Euro 1980 et au mondial 1986. Fait marquant : les deux ne connaitront aucune sélection simultanée, si ce n’est à cinq […]