Paulo Dybala : merci pour ces moments
Après sept saisons à la Juventus, l’Argentin Paulo Dybala va quitter le Piémont. La fin d’une époque pour les bianconeri.
Énorme émotion à l’Allianz Stadium lundi 16 mai au soir. Paulo Dybala, arrivé sept ans plus tôt, y jouait (comme Giorgio Chiellini) son dernier match avec la Vieille Dame. Une grande page de l’histoire du club qui se tourne, et des adieux forcément très touchants pour le public mais aussi un joueur qui aura tout connu avec cette équipe.
Gros coup à 40 millions
En juillet 2015, la Juventus signe l’un des coups de l’été en lâchant 40 millions pour Paulo Dybala, 21 ans et révélation de Palerme. Artisan de la remontée en Serie A en 2014, l’Argentin avait confirmé en 2014-2015 avec 13 buts et 10 passes dé dans l’élite.
Besoin d’une saison d’adaptation pour le passage à un top club ? Que nenni. 23 buts toutes compétitions confondues d’emblée en 2015-2016 à la Juve et une belle entente avec Morata. Il faut dire qu’avec la BBC ou encore un Paul Pogba étincelant derrière, Dybala avait de quoi s’amuser devant.
Profession ? Artiste
Le gaucher ravit les Juventini : un artiste évolue au sein de leur effectif. Un artiste comme ils n’en ont pas vu depuis des années. La Joya distille son aisance technique, ses passes lumineuses et ses sublimes buts. Que ce soit de volée, de loin ou sur coup-franc.
Les débuts sont idéaux : les fans tombent amoureux, l’alchimie s’opère immédiatement et le club réalise le triplé national. Seul bémol rageant, ce huitième de finale d’anthologie perdu contre le Bayern.
La magie des débuts
Si la machine est lancée, les années se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. Il y a les excellents crus : les premiers. En 2016-2017, a lieu l’arrivée de Gonzalo Higuain à Turin avec qui Dybala noue une relation particulière, le doublé scudetto-coupe, et le parcours jusqu’en finale de C1.
La saison suivante, 2017-2018, s’avère également incroyable pour Dybala : 22 buts en Serie A, 26 au total, et encore un doublé coupe-Serie A.
Et puis l’idylle se transforme en relation compliquée. L’arrivée de CR7 à l’été 2018 réduit l’importance de l’Argentin (seulement 10 buts sur la saison) au sein de l’animation offensive. La machine Allegri vacille, et Sarri le remplace. Ce qui n’arrange pas les affaires de l’artiste.
Les blessures de Dybala
2019-2020 démarre très mal, mais Dybala finit par arracher une place de titulaire, en brillant seulement par intermittence. Pirlo succède à Sarri en 2020 ? La Joya enchaîne les blessures. À la cuisse, puis au ligament. Il manquera près de la moitié de la saison. Les tifosi ne sont pas dupes : le joueur ne parvient pas à se maintenir au plus haut niveau et le club ne compte pas en faire l’élément central de son futur.
Retour de Max Allegri en 2021 ? Il n’en profite pas, à nouveau victime de plusieurs blessures et absent une quinzaine de matches.
Un départ évident ?
Des pépins physiques à répétition, un talent incroyable mais pas constant, des demandes salariales très hautes, un club peu enclin à en faire une pièce majeure pour l’avenir : autant de raisons qui, au cours de la saison 2021-2022, semblent conduire à l’évidence. Paulo Dybala ne poursuivra pas l’aventure chez les Bianconeri, où il sera devenu un très grand joueur et le chouchou des fans.
Après 292 matches, 115 buts, 48 passes décisives, 5 Serie A, 4 Coppa et 1 finale de la Ligue des champions avec la Juventus, il va donc partir. Et au fond, c’est sûrement mieux ainsi, avant que l’histoire se termine sur le banc et en guerre ouverte. Se souvenir des belles choses, et ne pas trop gâcher.
À lire aussi :
- La meilleure saison de Trezeguet à la Juve
- Le départ amer(icain) de Lorenzo Insigne
- La Juventus féminine : un projet très ambitieux
Photo Icon Sport
[…] Juve : merci pour tout, la Joya […]
[…] le transfert le plus fou est assurément celui de Dybala à l’AS Roma. Le gaucher de 28 ans a quitté la Juve après sept ans pour se relancer dans la […]
[…] même avec ces discrets rouge et jaune orangé sous le cou et le logo bicolore. Et puis on imagine Paulo Dybala dedans, alors […]