Le bilan de l’année 2016-2017 du foot italien

Le bilan de l’année 2016-2017 du foot italien

6 juin 2017 0 Par Nicolas Basse

Puisque la saison est terminée, voici l’occasion de faire un bilan du football italien en 2016-2017. Entre Squadra Azzura, Juventus, projets de stade et Balotelli !

L’Équipe d’Italie

Après un superbe Euro terminé sur une séance de tirs-aux-buts ultra frustrante perdue contre l’Allemagne, l’Italie a changé de sélectionneur. Antonio Conte, parti à Chelsea, a été remplacé par Giampiero Ventura, ex-coach du Torino. Après une défaite en match amical contre la France, la Squadra Azzura a enchaîné 8 matchs sans défaite. Dans son groupe G de qualification pour la Coupe du Monde 2018, elle est à égalité de points avec l’Espagne et disputera un match décisif pour la première place le 2 septembre contre son rival.

Niveau tactique, Ventura alterne entre le 3-5-2 de Conte et un 4-2-4 encore en chantier. En ce qui concerne les joueurs, le sélectionneur s’appuie sur l’ossature BBC/De Rossi tout en intégrant Verratti à l’équipe titulaire (il était blessé pour l’Euro) et en mettant le duo Immobile/Belotti aux commandes de l’attaque. Malgré quelques rencontres laborieuses lors des matchs de groupe (normal pour l’Italie), Ventura semble bien gérer l’après-Conte et les nouveaux talents qu’il convoque en sélection (Petagna, Meret, Gagliardini, Baselli, Montolivo LOL…). On est plutôt confiants.

Serie A

La Juventus a remporté son 6ème titre d’affilée (+ finale de LDC + victoire en Coupe d’Italie) et semble encore un ton au-dessus de ses adversaires. Derrière, la lutte pour la seconde place entre la Roma et Naples aura duré jusqu’à la dernière minute de la dernière journée. Surtout, elle aura montré que les deux équipes ne sont plus tant décrochées par la Vieille Dame et qu’avec un recrutement intelligent (sans se faire dépouiller par la Juve), tout est possible l’année prochaine… Mention spéciale au Napoli et à son football léché. La Roma, finissant 2ème, n’aura pas à passer par les barrages de LDC. Une bonne nouvelle, quand on sait qu’elle est capable du meilleure comme du pire en début de saison.

La jolie surprise de cette Serie A n’est autre que la qualification en Europa League de l’Atalanta Bergame (4e) et de la Lazio Rome (5e). Menées par Gasperini et Simone Inzaghi, les deux équipes ont produit un jeu offensif avec de jeunes joueurs comme Conti, Caldara, Kessié et Petagna pour le club de Bergame et Keita, Immobile et  Milinkovic-Savic chez les Biancocelesti, sans oublier la vieille garde qui assure à l’image de « Papu » Gomez, Biglia ou Parolo. Pensée aussi au sauvetage fou de Crotone, qui paraissait condamné à la descente en Serie B dès la moitié de saison. C’était sans compter 6 victoires et 2 nuls lors des 9 dernières journées, permettant son maintien et envoyant Empoli en division inférieure. L’AC Milan termine 6è et retrouve l’Europe après plusieurs années de traversée du désert, petit plaisir pour les nostalgiques du Grand Milan.

Pour les chiffres qui font plaisir : il y a eu 1123 buts en Serie A cette saison, soit le championnat d’Europe le plus prolifique, et 6 joueurs ont dépassé la barre des 20 buts : Dzeko (29), Mertens (28), Belotti (26), Icardi et Higuain (24) et Immobile (23). Du jamais vu depuis plus de 60 ans.

Au rayon des déceptions, l’Inter Milan tient la corde avec une élimination piteuse en groupe d’Europa League et une septième place en Serie A synonyme d’échec à se qualifier pour l’Europe malgré un gros recrutement. Petit flop également du coté de la Fiorentina (également éliminée tristement en Europa League) et du Torino, respectivement 8e et 9e, qu’on imaginait faire une belle saison. Pas de surprise pour Palerme et Pescara qui accompagnent Empoli en Serie B. Espérons que la nouvelle direction du club sicilien profitera de cette année au purgatoire pour poser tranquillement ses projets d’avenir.

Enfin, une pensée à Francesco Totti, qui a tiré sa révérence et ne portera plus le maillot de la Roma.

Stades et investisseurs

Après des mois d’incertitude, Silvio Berlusconi a enfin vendu l’AC Milan au consortium d’investisseurs chinois « Rossoneri Sport Investment Lux ». Assez flou, le groupe promet de grosses sommes pour relancer le projet milanais. À voir dès cet été avec le mercato. À Palerme, c’est le mythique président Zamparini qui a quitté ses fonctions après avoir consumé près de 30 entraîneurs en 15 ans. Racheté par un groupe Italo-Américain, Palerme a pour nouveau président Paul Baccaglini, venu avec de « grandes ambitions ».

Coté stades, trois projets ont été présentés cette année. La nouvelle enceinte de l’AS Roma devrait être terminée vers 2020-2021, on parle de 2019-2020 pour la réalisation du stade de Cagliari tandis que la construction du stade de la Fiorentina devrait commencer en 2019 et durer deux ans. Une superbe nouvelle pour la Serie A en attendant de voir ce qu’il adviendra du coté du Milan, de l’Inter et de la Lazio dans les mois à venir (nouveau stade ? Rénovation ? Achat de propriété ?).

Étranger

Trois entraîneurs italiens ont été champions avec leur club en Europe, hors d’Italie. Tout simplement. Le plus bel exploit revient à Antonio Conte, vainqueur de la Premier League dès sa première saison en Angleterre avec une équipe en reconstruction. Pendant ce temps-là, Carlo Ancelotti a remporté la Bundesliga avec son rouleau-compresseur du Bayern Munich et Massimo Carrera (ex-assistant de Conte) a soulevé le championnat de Russie avec le Spartak Moscou.

Coté joueurs, Marco Verratti a connu une saison mitigée au Paris Saint-Germain tandis que Mario Balotelli a réalisé une belle année à Nice en marquant 17 buts en 28 matchs ! En Angleterre, Manolo Gabbiadini, prêté cet hier par Naples à Southampton, a marqué 6 buts en 12 matchs et a été élu meilleur joueur de Premier League du mois de février, quelques semaines après son arrivée. Enfin, en Espagne, Soriano et Sansone ont fait une saison satisfaisante à Villareal (surtout un bon début de saison) alors que Franco Vazquez a pris de bonnes marques au FC Séville.