Equipe Type : Ils fêtent leur 2ème année en Serie A
Eux aussi, ils fêtent leur deuxième année. Pas d’existence, mais d’exercice dans le meilleur championnat du monde : la Serie A. La preuve que l’Italie attire encore de grands joueurs.
Gardien : Gianluigi Donnaruma
Cas unique de cette équipe, Donnaruma a débuté il y a deux ans en Serie A alors qu’il évoluait déjà dans la section jeune d’une équipe italienne, l’AC Milan. Venu suppléer un Diego Lopez parti et un Abbiati vieillissant puis retraité, il connait sa première titularisation en octobre 2015. Depuis, « Gigio » a joué 38 matchs avec le maillot de son club de cœur, s’est imposé comme un titulaire indiscutable, a reçu d’énormes offres d’équipes étrangères et semble déjà parti pour succéder au grand Gigi Buffon en équipe nationale. À seulement 17 ans, l’avenir de Donnaruma parait déjà assuré.
Défenseur : Alex Sandro
Comme la grande majorité des joueurs ayant explosé à Porto, Alex Sandro a atterri dans un top club au bout de quelques années. Lui, c’est la Juventus qui le recrute à l’été 2015, envisageant déjà la succession d’Evra au poste de piston gauche. Si le latéral français tarde à décliner et garde les faveurs du coach Allegri, le Brésilien Sandro n’aura pas eu besoin de longtemps pour se poser comme un sérieux concurrent au poste. Très rapide, excellent centreur, doté d’une frappe de mule, bon défenseur, certains se demandent pourquoi il n’est pas encore passé définitivement numéro 1 dans la hiérarchie à Turin. Une idée qui fait également son chemin en équipe du Brésil, où les errances défensives de Marcelo finissent par en agacer plus d’un.
Défenseur : Jeison Murillo
En voilà, un bon coup ! Arrivé en Europe grâce à l’oeil des recruteurs de l’Udinese, ce défenseur central colombien part directement à Grenade. En Espagne, il fait quatre saisons correctes, sans plus, et progresse discrètement. Lorsqu’il explose littéralement lors de la Copa America 2015, l’Inter Milan est le premier à mettre le grappin dessus, pour une bouchée de pain : à peine 8 millions d’euros. Depuis, il s’est imposé comme titulaire en défense centrale et rassure considérablement les Intéristes. Malgré son 1m82, il est aussi bien intraitable dans les airs qu’en 1 contre 1. Une valeur sûre.
Défenseur : João Miranda
Un des centraux les plus sous-estimés d’Europe. Joueur de Coritiba, Miranda découvre l’Europe en 2005 avec une saison à… Sochaux, qui se passe moyennement. Pas assez bien en tout cas pour rester sur le vieux continent, puisqu’il repart cinq années à Sao Paulo. 260 matchs plus tard, il arrive à l’Atletico Madrid pour y former une charnière de fer avec Diego Godin. Sous les ordres de Simeone, il remporte une Coupe Europa, un championnat d’Espagne, une Coupe d’Espagne et participe à une finale de Ligue des Champions. En 2015, il rejoint également l’Inter Milan pour une somme modique : 15 millions d’euros. Très peu quand on sait à quelle point sa qualité de relance et sa force sont précieuses aux nerazzurri.
Milieu : Amadou Diawara
Et dire qu’il y a deux ans il évoluait en quatrième division italienne avec le club de Saint Marin Calcio… Étonnant quand on sait à quel point ce jeune Guinéen de 19 ans est une des plus grandes promesses mondiales au poste de milieu défensif. Les premiers à avoir senti le bon coup, ce sont les dirigeants de Bologne qui l’achètent 600 000 euros en 2015. Dans le nord de l’Italie, sous les ordres de Roberto Donadoni, il réalise une saison pleine (35 matchs) et séduit les observateurs. Un an plus tard, sa valeur a déjà été multipliée par 25 puisqu’il s’engage au Napoli qui débourse la somme de 15 millions d’euros. Pour l’instant cantonné au banc, il est prêt à remplacer Jorginho, Allan ou Hamsik au pied levé pour gratter du temps de jeu et montrer à Maurizio Sarri qu’il peut compter sur sa capacité à être partout au milieu de terrain.
Milieu : Mario Lemina
Beaucoup s’étaient moqué et avaient crié à l’escroquerie lorsque la Juventus recrutait le jeune milieu de terrain français sous forme de prêt avec option d’achat pour la somme totale de 10 millions d’euros. Ça, c’était en août 2015. Aujourd’hui, si Mario n’est pas titulaire, il a prouvé à chaque apparition qu’il était plutôt digne de confiance et ne faisait pas tache aux cotés des Khedira, Marchisio, Pogba et Pjanic. D’ailleurs, dans la hiérarchie d’Allegri, il est passé devant Hernanes et Sturaro. Surtout, il a montré un comportement exemplaire et s’est beaucoup amélioré dans cet effectif turinois de haut niveau. Milieu central assez physique et technique, il fait partie des jeunes joueurs capables de se projeter d’un but à l’autre et d’être décisifs dans toutes les zones du terrain (même s’il peine encore dans les 20 derniers mètres). Remplaçant pour Allegri, il est sur les tablettes des plus grands clubs anglais. Les Marseillais peuvent s’en mordre les doigts.
Milieu : Geoffrey Kondogbia
Arrivé du FC Séville à Monaco pour 20 millions d’euros, le milieu français formé à Lens réalise deux grandes saisons en Principauté. En point d’orgue, des performances exceptionnelles en Champion’s League lors du parcours fou qui mènera les hommes de Jardim en quarts de finale. Sensible au profil du joueur, l’Inter Milan décide à l’été 2015 de mettre un peu plus de 30 millions sur la table pour obtenir le joueur. L’offre est acceptée par Monaco et Kondogbia s’envole pour l’Italie. Sous les ordres de Mancini, sa première saison est très moyenne. Le Français est encore jeune, a du mal à s’adapter au championnat italien mais joue quand même une vingtaine de matchs, à un niveau très en dessous de ses prestations monégasques. Avec l’arrivée de De Boer lors du mercato 2016, loin de montrer enfin un meilleur visage, Kondogbia parait régresser, au point que son entraîneur le sort dès la 28ème minute d’un match de septembre. Malgré tout, il reste un joueur au potentiel très grand et il peut encore percer en Italie.
Piston gauche : Ivan Perišić
Depuis quelques années, la Croatie et la Serie A ont une relation particulière : Vrsaljko, Brozovic, Badelj, Pjaca, Kovacic, Kalinic, Mandzukic… Tous ont évolué ou jouent encore en Italie. Quelques années plus tôt, Boban puis Simic avaient déjà montré la voie. Perišić fait partie de cette superbe lignée. Arrivé en 2015 à l’Inter Milan après quatre belles saisons à Wolfsburg, il a déjà mis tout le monde dans sa poche. Sa recette pour séduire autant ? Une énergie folle, aussi bien offensive qu’avec des replis défensifs de dingue, une lourde frappe du gauche et un sens du collectif assez aiguisé. Avec Icardi et Candreva, il forme un trio offensif de grande qualité qui permettra peut-être de remettre l’Inter sur le devant de la scène.
Piston droit : Mohamed Salah
Un cauchemar pour tous les défenseurs qui l’ont jamais rencontré. C’est simple, l’Égyptien fait sûrement partie des trois joueurs en activité les plus rapides. Ajoutés à cette vitesse une grande technique et une folle patte gauche, c’est l’assurance d’avoir un bon ailier des temps modernes. Prêté par Chelsea avec une option d’achat de 15 millions d’euros levée quelques mois plus tard par l’AS Roma, le joueur de 24 ans est déjà devenue une valeur sûre en Italie. Son seul défaut ? Un souci récurrent à la finition qui a coûté cher, notamment dans de grosses affiches européennes. Des manquements que les giallorossi ont du mal à lui reprocher, tant ses grandes chevauchées et son don de soi font plaisir à voir.
Attaquant : Carlos Bacca
C’est assurément le meilleur joueur de l’AC Milan depuis l’été 2015, date de son arrivée en Italie. Après avoir mené l’attaque du FC Séville pendant deux saisons (50 buts en 110 matchs), le buteur colombien atterrit à Milan pour 30 millions d’euros dans le but de relancer l’attaque des rossoneri. Un pari largement réussi, puisque Bacca a déjà marqué 27 buts en 50 matchs et affiche le meilleur ratio tirs/buts de Serie A. Rapide, doté d’une intelligence de jeu hors-norme et très précis, chaque action où il est impliqué s’avère dangereuse. De la tête, du pied droit, du gauche, il sait tout faire quand il s’agit de marquer. Avec un milieu un peu plus conséquent derrière lui, Bacca pourrait faire de plus grands ravages et l’AC Milan retrouver enfin l’Europe. Pas mal pour un joueur jamais considéré comme étant un des meilleurs à son poste, alors qu’il en fait partie.
Attaquant : Mario Mandzukic
À 30 ans, le Croate est un vieux briscard. Arrivé en 2015 à la Juventus contre 21 millions d’euros en provenance de l’Atletico Madrid, il est mis en concurrence et souvent devancé par Morata. Une situation qu’il avait déjà connue à Madrid et, avant cela, au Bayern Munich. Qu’importe, cela ne l’empêche pas de marquer sa quinzaine de buts par saison, de peser comme jamais sur la défense adverse, d’inonder d’insultes et de coups vicieux les joueurs qu’il croise et d’obtenir des fautes intelligentes. Au font, Mandzukic est un joueur à l’ancienne, comme on n’en fait plus : ni technique, ni rapide, ses seules armes sont une grande intelligence footballistique et un sens inné du but. Une pensée pour les pauvres défenseurs qui cette année se taperont Higuain pendant 70 minutes, seront soulagés de le voir sortir puis maudiront le ciel en voyant le grand croate le remplacer et arriver vers eux avec un sourire plus que malsain.