Soirée intériste
Samedi 16 avril, nous étions à San Siro pour assister au match Inter Milan-Napoli. Nous avons pris quelques photos…
Le coup d’envoi du choc étant programmé à 20h45, nous décidons d’arriver dès 18h, histoire de palper l’atmosphère. Ce qui s’impose surtout à nous, c’est la stade. Massif, brut, gigantesque, San Siro, Giuseppe Meazza. Un monument.
Problème : notre billet est « trop tordu » et impossible à valider en portique. Résultat ? Trois tours de stade et trimbalé par les stadiers à toutes les portes possibles et imaginables pour chercher un responsable jamais trouvé…
Finalement, grâce à Andrea, les portes s’ouvrent. Secteur 235, rangée 3, place 87. Devant nous, un grand-père, venu seul, teste la résistance de ses ballons. Professionnel.
Juste à coté de lui, deux tout jeunes fans. L’un revêtu du maillot de l’idole Javier Zanetti, l’autre muni d’un sac contenant une banderole, agitée quelques minutes plus tard. Les anciens apprécient : la relève est assurée.
Comme de l’extérieur, l’enceinte est grandiose. Elle respire l’histoire, les frissons. Bien que le toit ne soit pas fermé, un sentiment de chaleur et de bien-être conquiert ses hôtes.
Vient l’entrée des joueurs. Entre les deux virages, c’est la guerre. Les intéristes chantent en l’honneur du Vésuve et lui implorent de se réveiller pour engloutir Naples. Ce qui a de quoi en choquer certains… Mais bon, c’est aussi ça le football Italien, des taquineries régionales.
Pour d’autres c’est surtout l’occasion de réviser les paroles et les bases. Ce papa prend le temps d’expliquer à son fils que le « Vésuve est un volcan près de Naples qui a déjà fait des ravages dans l’antiquité. Mais là, le chant, c’est pour rire ». On est soulagés…
8 rangs seulement derrière nous, blond et inquiet, Paul Focki, rédacteur intériste sur Calciomio, venu faire goûter sa passion à sa fiancée. Après l’ouverture du score du capitaine Icardi, il va se détendre. Un peu.
Début de seconde mi-temps, 2-0 pour l’Inter, par Brozovic. Les supporters exultent, nous aussi. L’ambiance est folle, notre voisine de derrière nous perce le tympan. Pas grave, on apprécie.
Coup de sifflet final. Les intéristes s’étant fait à l’idée de la victoire depuis plus de 15 minutes, l’euphorie est feutrée. Avant même de quitter le stade, notre décision est prise. On reviendra. Très vite.
[…] déjà des chiffres positifs (hormis la Juventus, on se demande pourquoi…). Pour la beauté, San Siro est toujours là pour rappeler qu’il domine le monde, avec peut-être le stadio Renato Dall’Ara de Bologne […]