Pourquoi l’Italie va gagner l’Euro 2021

Pourquoi l’Italie va gagner l’Euro 2021

9 juin 2021 0 Par Nicolas Basse

La Squadra Azzurra va-t-elle soulever le trophée le 11 juillet ? Évidemment. Voici les raisons du succès imminent de l’Italie dans cet Euro où elle ne figure pas parmi les favoris.


Parce que la montée en puissance


Tout le monde le sait mais personne n’ose vraiment le dire. Que ce soit les Italiens, impatients sans trop y croire ou les autres, suivant de loin les résultats internationaux depuis la Coupe du monde 2018 : sans être parmi les équipes les plus attendues, la Nazionale avance vers l’Euro avec une confiance et un niveau constamment en augmentation depuis deux ans.

La preuve ? Pour retrouver la trace de la dernière défaite italienne, il faut remonter à septembre 2018 (1-0 face au Portugal). Depuis, 23 matches sans perdre, dont 19 victoires. Avec des succès face à de belles écuries comme les Pays-Bas, la Pologne ou encore la Bosnie.

https://twitter.com/Vivo_Azzurro/status/1401154334868525059


Parce que Roberto Mancini


À son arrivée à la tête de l’Italie en mai 2018, l’ancien entraîneur de l’Inter ou encore de City n’a pas fait l’unanimité. Trop conciliant pour certains, sans fond de jeu pour d’autres, il a pourtant clos les bouches une par une depuis son investiture.

Avec des titres sur le banc en Italie et en Angleterre, l’ancien joueur frisson du tournant des années 1980-1990 a une occasion en or de prouver une bonne fois pour toutes qu’il sait gérer un groupe, insuffler une identité sur le terrain et pousser un effectif qui n’est pas le meilleur de la compétition à son summum.


Parce que l’équilibre


Longtemps, l’Italie n’a pas su combiner efficacité offensive et solidité défensive. Soit en bloc bas ayant du mal à inscrire plus de deux buts face à des adversaires moyens soit frivole devant mais laxiste derrière, la Nazionale semble enfin assise confortablement dans un système qui lui convient, avec du liant.

Jamais plus d’un but encaissé depuis trois ans, des matches avec plus de six pions inscrits (deux fois contre le Liechtenstein et un 9-1 collé à l’Arménie) et une moyenne de buts marqués par match au-dessus de deux… l’Italie n’avait plus connu ça depuis longtemps.


Parce que le talent


L’Italie n’a pas le plus bel effectif engagé à l’Euro mais arrive avec une jeunesse dorée qui a enfin émergé après des années à se trimballer des vieux briscards fidèles mais limités.

Conte était parvenu à hisser l’Italie en quarts à l’Euro 2016 en écartant notamment l’Espagne grâce à une masterclass en 8e avec un milieu Florenzi, De Rossi, Parolo, Giaccherini, De Sciglio et le duo Eder-Pellè devant (avec tout le respect). Il est donc raisonnable d’espérer voir des étincelles d’un groupe porté par une jeune garde resplendissante, que ce soit Donnarumma dans les cages, Bastoni qui incarne le futur et déjà le présent de la défense, un potentiel milieu Locatelli-Barella-Verratti et Chiesa devant.


Parce que l’orgueil


Personne ne dira que ce n’est pas grave si l’Italie réalise un mauvais Euro. Les attentes en termes de résultat ne sont pas particulièrement élevées, l’objectif principal étant la Coupe du monde 2022. Sortir des poules et se voir éliminé en quarts ne serait pas un affr… NON !

Après cinq ans sans compétition internationale et la piteuse non-qualification à la Coupe du monde 2018, la Nazionale se doit, en grande nation du foot, de marquer de son empreinte son retour aux affaires. Un rang et une histoire à respecter et à rappeler à l’Europe.


Parce que l’alchimie


Un choc des générations au sein de la Nazionale ? Ce qui fut le cas par le passé n’est plus d’actualité. Mancini a su conjuguer les quelques vieux grognards restants (Sirigu, Bonucci, Chiellini) à une jeune génération décomplexée (Donnarumma, Bastoni, Barella, Locatelli, Chiesa…) et des leaders entre les deux extrêmes (Insigne, Belotti, Immobile, Verratti, Florenzi). Un facteur très important pour une compétition sans accroc interne.


Parce que Giorgio Chiellini


Cet Euro sera sûrement le dernier tour du défenseur avec son équipe nationale. Moins bon que les saisons précédentes, Go Go Gorilla va livrer la compétition de sa vie. Aligné au moins pour les grosses affiches, le Turinois va sortir son plus beau vice, ses coups les plus bas, les extérieurs les plus improbables et ses relances les plus propres pour dire au revoir comme il faut.

La défense de l’Italie vous inquiète ? Il sera là pour tenir la baraque, une dernière fois.

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