Les bonnes résolutions du foot Italien pour 2015

4 janvier 2015 4 Par Nicolas Basse

Voir plus sa famille, se remettre sérieusement au sport, prendre le temps de cuisiner…Qui n’a jamais fait de bonnes résolutions en début d’année ? Même le football Italien pourrait en prendre. Voici quelques idées pour aider la Série A à bien choisir. En espérant que, cette fois, au moins une ou deux soient tenues !

Les fêtes furent bonnes, le chapon délicieux, les cadeaux plaisants et tout le monde s’est bien reposé. De quoi commencer l’année avec le plein d’enthousiasme, au point de se lancer dans de grandes listes de bonnes résolutions. Et le football Italien ne devrait pas couper à cet exercice assez hypocrite, puisque, au fond, on sait que la plupart ne seront pas respectées. Mais qu’importe ! Faire preuve de bonne volonté est déjà un premier pas, et qui sait… Tout peut arriver. Voici une liste dont la Série A aurait le bon goût de s’inspirer. A bon entendeur…

Construire des stades

C’est triste, mais la performance et l’accession au haut niveau sont conditionnés par l’argent. Une équipe sans le sou ne pourra jamais atteindre l’Europe ni rivaliser avec des monstres comme Manchester City, le Real Madrid ou le Bayern Munich. Dans cette guerre financière, les stades sont primordiaux. Un club possédant sa propre enceinte génère bien plus de recettes. Surtout s’il s’agit d’une nouvelle construction, amovible en salle de concerts, possiblement associée au nom d’une grande marque et pouvant accueillir des commerces. Avec son Juventus Stadium, la Vieille Dame a pu stabiliser ses comptes et commence déjà à en tirer des bénéfices. Bonne nouvelle, les clubs Romains, l’AC Milan et la Fiorentina planchent très sérieusement sur la construction de nouveaux stades. Et si les travaux commençaient cette année ?

Sanctionner le racisme

Le football Italien a cette particularité de toujours se chercher des excuses plutôt que regarder en face et prendre des décisions radicales. Pourtant, il faut vraiment en passer par là si le Calcio veut retrouver son lustre d’antan. Et comment parler de cela sans aborder le racisme (voir aussi instances) ? Plutôt que de s’attaquer aux insultes régionales (comme si on allait interdire les « paysans paysans paysans » lors d’un PSG-Auxerre), il est impératif que les supporters ou groupes de supporters affichant n’importe quelle forme de racisme dans les stades soient interdits de match, et ce pour de très longues durées. Seul l’effet dissuasif pourra éradiquer ces comportements des tribunes.

Favoriser la formation

Si quelques jeunes joueurs Italiens semblent promis à un futur extraordinaire (Zaza, Rugani, Berardi, Gabbiadini), ils sont l’arbre qui cache la forêt. Hormis eux et quelques autres, de moins en moins de monde. Et les clubs ne semblent pas vraiment prendre conscience de l’ampleur de phénomène. Pourtant, la formation est le meilleur moyen de s’en sortir avec des finances limitées, comme c’est le cas de la plupart des équipes de Série A. Et puis, qu’on ne nous dise pas qu’en Italie, il n’y a pas un nombre incalculable de jeunes plein de talent et dont le football est la passion ! Alors que les clubs fassent confiance à leurs espoirs et arrêtent de se fier à des recrues souvent médiocres. Pour se convaincre, il n’y a qu’à regarder la qualité du vivier français…

Faire bouger les instances

Les institutions Italiennes, et notamment la FIGC (Federazione Italiana Giuoco Calcio), sont les acteurs principaux de l’enlisement de la Série A et un condensé de tout ce qui va mal dans le football transalpin. Entre des dirigeants égoïstes qui ne pensent qu’au bien de leur équipe, une politique de formation inexistante, des membres du bureau septuagénaires et l’élection d’un président, Carlo Tavecchio, coutumier des propos racistes, il n’y a quasiment aucun bon point à distribuer. Complètement aveugle, la FIGC n’a qu’un seul but, faire rentrer le plus d’argent possible grâce aux droits télé et ne se penche pas sur les vrais problèmes de fond du Calcio. Seul Arrigo Sacchi,  à la tête du pôle espoir, a réussi à redonner de l’envie et montrer que l’Italie avait du talent. Alors que faire ? Les présidents de club ont le pouvoir de faire changer les choses. Encore faut-il qu’ils le veuillent et qu’ils se préoccupent vraiment du sort du football Italien.